Review : Hulk - Transformé, la mini-série Marvel Knights

Marvel Knights Hulk - Transformé est un comics Marvel de 96 pages édité en France par Panini Comics et disponible depuis le 20 août 2014. C'est une aventure intégrale signée Joe Keatinge au scénario et Piotr Kowalski aux dessins.

De quoi ça parle ? Une jeune parisienne découvre le professeur Eric Banner inconscient dans la Seine. Il est recueilli et soigné mais ne se souvient plus de rien ou en tout cas de ce qui lui est arrivé mais on le recherche activement et pas pour les meilleures raisons du monde puisque la chose que ces poursuivants désirent n'est pas l'homme de science mais bel et bien le monstre qui se cache en lui.

Je ne lis pas beaucoup d'histoires centrées sur le "docteur Jekyll et le Mr. Hyde" de Marvel c'est pourquoi, lorsque je suis tombé dessus en librairie, je me suis laissé tenter par la lecture de cette série Marvel Knights. Séries qui narrent des histoires hors-continuité de certains héros (Hulk, Spider-Man ou encore Daredevil...). Malheureusement, j'ai été assez déçu par cet album. Je vais vous dire pourquoi !

Même si on a ici une histoire qui ne nous oblige pas à nous renseigner sur les événements qui découlent de cette intrigue, le scénariste Joe Keatinge n'apporte malheureusement rien d'original avec un Bruce complètement paumé et transparent et un Hulk cliché à souhait. L'histoire en devient inintéressante malgré quelques rebondissements sympathiques qui tentent de ravivé une action mollassonne. Le plus gros soucis pour moi est le traitement fait sur le héros qui puise dans le cliché et nous offre ENCORE un héros pourchassé tout en étant en désaccord avec sa deuxième personnalité (Hulk vous l'avez compris ^^).
Je pense qu'à l'heure actuelle, on peut faire mieux que se raccrocher à une valeur scénaristique vieillissante et prendre des risques surtout pour une série qui se veut hors-continuité...

A l'inverse, même si les dessins ne sont pas à chaque case très beaux, le dessinateur Piotr Kowalski apporte une certaine puissance au Monstre de Jade. En lui donnant un côté "muscles secs" (oui mes termes sont assez originaux je vous l'accorde !) accentuant ainsi sa rage et toute sa fureur au point de me mettre à le comparer à la version du film "The incredible Hulk" avec Edward Norton.

Mais le plus gros point négatif est tout de même le lieu ou se passe l'action. Dans un autre article, je vous avais dis que, pour moi, l'une des choses les plus importantes dans le choix d'un comics à acheter, mise à part l'histoire en elle-même, était le premier regard qu'on porte sur un choix d'achat potentiel : la couverture. Elle doit nous donner envie tout en nous préparant à ce qui nous attends dans notre lecture et pour cet album, on nous propose une intrigante couverture avec le poing de Hulk serré en marche vers la Tour Eiffel devant des passants apeurés et lorsqu'on passe les pages...RIEN ! Aucune trace de Tour à l'horizon prête à prendre cher dans un combat titanesque comme ce que Hulk sait nous offrir et là, le soufflet retombe avant même qu'on est pu le dégusté... c'est bien dommage !

Au final, Marvel Knight Hulk - Transformé n'est pas atroce à lire mais reste bancale. Son dessin qui arrive à identifier à lui tout seul le Monstre de Jade ne rattrape pas une histoire qui aurait mérité un peu plus de travail en évitant des clichés trop prévisibles sans parler d'une couverture mensongère.

Conclusion :

+des rebondissements sympathiques,

+un dessin qui a comprit toute la puissance du héros,

-une histoire bancale au scénario pas assez travailler,

-un Eric Banner encore une fois transparent et inutile,

-des clichés narratifs qu'on aurait aimé oublier,

-une couverture mensongère.

Note : 3/10 (au bordel m'a première mauvaise note!! ^^)

J'ai lu pour vous #2 : Smallville tome 1 - Guardian

Voilà, le numéro 2 de ma nouvelle rubrique "J'ai lu pour vous" arrive enfin avec le premier tome de Smallville édité chez DC Comics. Smallville est la suite du feuilleton télévisée de la CW qui s'était arrêté à la saison 10.

Cette nouvelle déclinaison de la série est scénarisée par Bryan Q. Miller lui-même (scénariste de la série) accompagné au dessin par plusieurs artistes différents, et qui a d'abord été disponible en format numérique avant de passer sur support papier. Chaque épisode, 5 qui forment cette saison 11, est composé de 4 à 5 chapitres puis des épisodes indépendants complètent, encore aujourd'hui, cette saison.

Ce volume 1 intitulé Guardian nous place 6 mois après les événements de la saison 10 qui ont conduit Clark Kent à endosser le costume de Superman. Il a enfin trouvé sa place dans le monde et compris le destin qui s'offre à lui. Beaucoup voient en lui le sauveur du monde mais d'autres restent sceptiques tel que Lex Luthor qui va mettre son grain de sel dans la belle vie de Clark/Superman.

Chloé, Oliver, Loïs, Clark et Lex sont de la partie dans une aventure qui n'est malheureusement pas à la hauteur de ce qu'on aurait pu s'attendre dans une suite de la série qui, quand à elle, finissait dans une véritable ambiance mature et moins "teenager" qu'à ses débuts. L'histoire, qui nous est comptée ici (et même si ça nous fait plaisir de pouvoir savoir ce qui se passe après la fin épique du dernier épisode de la série) manque cruellement d'âme. Pour vous dire, j'ai quand même mis 2 semaines pour passer la première moitié de l'histoire !
Le soucis principal est que Bryan Q. Miller ne réinvente rien ou n'apporte rien de particulier à la légende de Superman alors que la série exploitait la jeunesse de Clark en construisant une mythologie propre... bon d'accord, il nous offre sa version de Cyborg Superman disons...particulière) mais c'est tout. L'ambiance est lourde avec la sempiternelle question agaçante du : "Si Superman est aussi puissant alors pourquoi il n'arrête pas les guerres dans le monde ?" -_-'
Cependant, les plus intéressants dans tout cela sont Lex Luthor qui est toujours aussi machiavélique et calculateur ainsi que l'introduction d'une sous-intrigue amenée avec les personnages de Chloé et Oliver qui a le mérite d'être vraiment intrigante.

Ouais, Superman a même le Bluetooth !

Le dessin ne relève pas le scénario bancal avec son dessin très très classique, un peu comme la série de comics Buffy contre les vampires, même si cette dernière apporte tout de même une ressemblance physique avec les acteurs, ici on a juste le droit de temps à autre à un effort de ressemblance (par exemple même si Clark ressemble quelque fois à l'acteur Tom Welling, Loïs ou Oliver quand à eux n'ont aucuns traits physiques qui peuvent faire penser aux acteurs Erica Durance et Justine Hartley ce qui est dommage).

Guardian, le premier volume de cette onzième saison de la série Smallville, n'est pas, pour ma part, un très bon comics. Il n'est pas horriblement mauvais en soit, surtout en deuxième partie, mais n'apporte pas la satisfaction qu'on aurait pu se faire de retrouver les aventures d'un tout jeune Superman entre un dessin classique et un scénario qui reprend le même questionnement pesant et redondant sur le statut de demi-dieu pour les terriens, on ne retrouve finalement pas son compte. Même si retrouver nos personnages favoris est sympathique et vouloir nous faire plaisir en retrouvant Clark pleinement épanoui dans son rôle de super-héros, s'arrêter à l'inoubliable fin, qui m'a donné des frissons, aurait été beaucoup plus logique que de nous donner un début d'aventure sans grande saveur.

Je pense tout de même me procurer le volume 2, qui je l'espère développera un peu plus la sous-intrigue, car on y voit pour la première fois de la série le chevalier noir de Gotham mais pas tout de suite, je vais essayer de trouver des comics plus satisfaisant avant cela.

Un petit air de Master Chief, je trouve... ^^

Conclusion :

+on retrouve nos héros favoris
+une nouvelle saison pour continuer l'aventure Smallville
+une sous-intrigue intéressante
+l'introduction de Cyborg Superman
-un scénario sans saveur et bancal
-un dessin qui ne relève pas les défauts du scénario
-une ressemblance presque invisible avec les acteurs de la série
-une première moitié longue à venir
-l'introduction de Cyborg Superman

Note : 4/10

Review : Infinity

Voilà ! Après 6 mois chez nous, Infinity, l'un des meilleurs crossover depuis Civil War (j'ai pas lu Avengers vs X-Men du coup pour moi c'est pas comparable :) ), s'achève après 6 numéros parus, bien évidemment, chez Panini Comics dans une revue qui lui était consacrée et 6 autres dans la revue Avengers avec la série Avengers ainsi que la série New Avengers dont ils sont impactés.

Avengers 3 ? ... Non, non Infinity !

Infinity c'est l'histoire de l'arrivée des "créateurs de l'univers" qui ont décidé de faire des mises à jours en détruisant des espèces vivantes et leurs planètes avec pour point final : la Terre. Pour contrer cette menace, une partie de l'équipe des Avengers décident de prendre les armes pour rejoindre la résistance avant que ces Bâtisseurs, ces "créateurs" n'arrivent à leur but. Cependant, ce crossover dispose d'une seconde intrigue qui traite du retour du tyran Thanos sur Terre à la recherche de quelque chose de bien précis qu'il fera tout pour récupérer...vraiment tout !

Thanos, la seconde menace d'Infinity

Au commande de cet event, on retrouve Jonathan Hickman au scénario et Jerôme Opena et Jim Cheung aux dessins qui ont fait un formidable travail.

L'histoire est palpitante, on lit tellement vite un numéro qu'on veut en savoir la suite, le scénario est bien amené avec un déroulement des événements intelligent. Hickman est un boss sur ce projet puisqu'il n'y a aucun temps mort. L'arrivée de Thanos, qui fait guise d'introduction, est intrigante mais là ou le travail d'Hickman est excellente c'est qu'il arrive à jongler entre les deux intrigues sans faire s'essouffler l'une ou l'autre.

Il faut aussi avouer que le travail de Cheung et Opena (qui se trouvent avoir le même style artistique) aide beaucoup à apprécier ce run puisque, pour moi, un bon dessin aide à s'immerger un peu plus dans une histoire, c'est un peu comme un ajout marketing, et là les artistes nous offrent quelque chose de beau, propre au style hachuré sur un coup de crayon détaillé (quelle phrase de dingue, je n'ai plus rien à dire !!)

Les Bâtisseurs soumettent même les plus grands à leur volonté

Cependant (ouais il y a un "cependant"), l'histoire n'est malheureusement pas adaptée aux lecteurs occasionnels d'Avengers puisque, comme je l'ai indiqué au début de cette critique, elle impact les séries Avengers et New Avengers et, donc, il fallait en partie suivre ces deux séries afin de comprendre les dénouements de l'event ce qui n'était pas pratique puisque Panini Comics a fait un découpage du run avec sa revue Avengers ce qui a pu être un point négatif pour que les lectures français puissent apprécier Infinity à sa juste valeur. 

La fin avec Thanos est également légère car se finit bien trop vite à mon goût même si les dernières pages restent intrigantes (on termine avec les pages de New Avengers dans lesquelles une certaine Black Swan, venue d'une autre Terre, a un discours des plus étrange). 

Infinity s'est également accompagnée de deux tie-in :

The Hunt est en relation directe avec les événements qui se passent sur Terre avec l'invasion de Thanos. On y retrouve les étudiants des principales écoles mutantes du monde victimes d'attaques directes juste après avoir reçu un message d'alerte provenant de l'école d'Atlantis. Des étudiants s'allient et se retrouvent dans la nation ennemi d'Atlantis : le Wakanda.

Ce tie-in était sympa à lire avec des dessins propres même si au final il n'apportait pas grand chose à la série principale.

The Heist traite d'un groupe de super-vilains qui a décidé de faire un braquage dans la Tour Stark...et voilà !

Même si vers la fin, ce tie-in exploite un certain élément de l'event, son histoire n'apport vraiment rien de plus, c'est inintéressant et, pour moi, n'avait pas à se retrouver là. On a déjà le droit à une série sur un groupe de super-vilains : The Superior Foes of Spider-Man qui est bien meilleure et même les dessins ne sont pas à la hauteur.

En conclusion, je dirais qu'Infinity est un excellent event avec énormément de qualités même si ce n'est pas une série adaptée aux débutants. Les lecteurs qui n'ont pas mis la main dessus pourront le découvrir avec les versions Deluxe que Panini nous sortira et pourront le lire les yeux fermés. Ce ne sera pas une dépense en l'air !

Conclusion :

+le duo/trio Hickman/Cheung/Opena marche du tonnerre,
+une histoire palpitante du début à la fin,
+chaque personnage trouve sa place...
+...et tous plus charismatique les uns que les autres,
-une fin un peu trop rapide,
-des tie-in de moins bonne facture surtout The Heist,
-pas pour les débutants.

Note : 9/10

J'ai lu pour vous #1 : TMNT vol.1 - Change is constant

On commence cette toute nouvelle rubrique avec le premier numéro de "J'ai lu pour vous". Avant toute chose, "J'ai lu pour vous" qu'est-ce que c'est ? Eh bien tout simplement une nouvelle façon de vous faire partager mes critiques comics et pas n'importe lesquels puisque cette nouvelle rubrique ne concerne que la V.O. que vous ne trouverez pas éditer, ou pas encore, sur notre territoire.

On commence ce premier numéro avec un comics édité chez IDW Publishing qui en obtient les droits en 2011 pour commencé cette nouvelle série la même année et qui, aujourd'hui, compte 9 TPB dont le dernier sortira en Octobre prochain. Il s'agit de Teenage Mutant Ninja Turtles !

Dans ce premier volume composé des épisodes 1-5 de cette nouvelle série dédiée aux tortues les plus kung-fou du monde, on retrouve une refonte des origines de nos héros. L'histoire se passe en deux temps : tout d'abord, on retrouve les tortues en face à face avec une autre créature anthropomorphique dénommé Old Hob, une petite frappe chef de gang, alors que ces premières sont à la recherche d'un de leur frère. Puis, on remonte quelques mois plus tôt à la rencontre d'April O'Neil, nouvelle venue dans un laboratoire, ainsi que son directeur, Baxter Stockman. Laboratoire ou l'ombre d'un certain ennemi plane et manigance un sombre complot.

Au scénario, on retrouve Kevin Eastman (producteur de la série TMNT de 2012 diffusée sur Nickelodeon) et Tom Waltz qui fournissent une refonte intelligente et bien amenée. L'histoire ne va pas non plus à 100km/h (qu'on se le dise!), elle a parfois des moments plus calme qui ne dérange pas l'ensemble de la lecture et encore moins ne l’essouffle.
On retrouve, de plus, le caractère bien connue de certains personnages comme par exemple Michaelangelo qui prend souvent tout à la cool, sans se prendre la tête ou Raphaëlo et son côté impulsif même si, pour l'ensemble des personnages présentées, on survole tout le reste alors que pour une nouvelle approche, la présentation de toutes les tortues auraient été plus intéressante que de nous mettre presque tout les personnages (même Casey Jones arrive dans le début d'aventure).

Quand au dessin, on a à faire à l'artiste Dan Duncan qui nous propose un style que, personnellement, je qualifierais d'underground. En tout cas, un style qui colle bien à l'ambiance TMNT. Un dessin avec peu de détails qui, souvent, ressemble à du dessin préparatoire mais au vu de l'ambiance général, il colle plutôt bien. 
A la différence de la série des années 90, qu'on a tous au moins pu voir une fois, ou encore la série actuelle qui sont colorées, drôles et fraîches, on a là une ambiance plus sombre et plus sérieuse.

Teenage Mutant Ninja Turtles vol.1 - Change is constant est une bonne série adaptée aux personnes qui souhaitent (re)découvrir un univers qui tient la route.
La série m'a vraiment plus, je n'aurais pas penser pouvoir trouver autre qu'une DC ou Marvel qui puisse me plaire à ce point. Après, je ne dis pas qu'elle est exceptionnelle. Elle est drôle, fun, sérieuse mais elle manque pour ce début d'un petit quelque chose, un approfondissement des personnages stars aurait pu être apporté. On aurait pu, sur ces 5 épisodes, nous développer la psychologie des protagonistes principaux au lieu d'en survoler certains pour y amener du fan-service mais finalement, on se laisse aller dans sa lecture pour passer outre et apprécier ces nouvelles origines.

Conclusion :

+un début d'histoire bien mené,
+de nouvelles origines intrigantes,
+des dessins "underground" pas si moche,
+revoir les personnages de notre enfance,
-on ne retrouve pas encore le caractère de tous les personnages principaux,
-une bonne ambiance sérieuse qui peut faire reculer les puristes de l'ancien univers coloré.

Note : 8/10